À quelques semaines de la fin du chronogramme de la transition établi en commun accord entre la junte guinéenne et la CEDEAO, les acteurs politiques ne cessent de se prononcer sur ce sujet.
Beaucoup d’hommes politiques sont convaincus qu’il y aura inévitablement une modification du calendrier, comme d’ailleurs l’est visible sur le terrain ; aucun acte allant dans le sens d’organiser une élection n’est visible.
Cependant, pour l’instant, rien n’est, en tout cas, tard, selon Docteur Edouard Zotomou Kpogomou, président de l’UDRP, que notre rédaction a rencontré à travers un de nos reporters. Pour ce membre de l’ANAD dirigée par Cellou Dalein, la Guinée n’a jamais eu un problème de constitution, mais un manque de volonté politique des décideurs. C’est pourquoi il dira que même à trois mois, la junte du général Mamadi Doumbouya peut rectifier le tir pour mener à bon port la transition. ‘’ Le glissement du calendrier est déjà acté, d’ailleurs l’une des choses que nous reprochons au Premier ministre Bah Oury. À son arrivée, son rôle était de faciliter, c’est-à-dire une sorte de rapprochement entre la junte et la classe politique pour trouver un consensus autour de la transition et de redéfinir même les préalables de la transition par rapport aux temps qui restent. Malheureusement, cela n’a pas été son objectif et tout était fait pour que nous arrivions à un glissement du calendrier.
En tout cas, pour nous, la fin de la transition est le 31 décembre 2024. Donc, passe ce délai. Nous allons investir la rue pour faire plier la junte, mais aussi, nous allons instituer une transition civile pour mener à bon port la transition en organisant les élections, puisque les moyens sont là.
Avec une volonté politique, même à trois mois, on peut faire des élections libres et transparentes.
La Guinée n’a jamais eu de problème de constitution, mais l’application des textes’’, a-t-il laissé entendre.
Abou Fall pour Guineesignal.com