Alitée depuis une année, dame Hadja, comme elle a préféré se présenter, a été copieusement frappée par le simple fait d’afficher son soutien au général Mamadi Doumbouya par un groupe d’hommes qui l’accuse d’être traître.
Madame Hadja traverse une période sombre de sa vie depuis novembre 2023 et sollicite l’assistance des autorités pour retrouver sa santé.
Ce mercredi, elle a été rencontrée dans un lit d’hôpital et affirme avoir été victime d’une opération de vol dans sa boutique de plus de 100 millions par un autre groupe de jeunes.
<< Depuis le temps du général Conté, j’étais dans ces mouvements de sensibilisation pour la paix, on a toujours demandé aux jeunes de mettre fin aux multiples manifestations qui ne sont nullement la solution. Et parfois nous partons à la grande mosquée pour faire des prières pour la paix. C’est dans ce sens que j’ai été appelée par un groupe d’hommes qui veulent faire pareil au quartier Cimenterie. Mais avant cela, y’a eu des individus qui sont venus à ma boutique parce qu’ils ont du parfum. Il se trouve que je n’ai pas cette marque. Après, ils demandent pourquoi j’ai la photo du président affichée dans ma boutique. Ils repartent en me menaçant.
Quelques jours après, ma boutique a été attaquée et les malfrats ont emporté plus de 100 millions>> a-t-elle dit
Et de renchérir
<< En ce qui concerne les tortures et autres, comme je l’ai dit, j’ai été invité par des jeunes à venir demander la grâce divine pour la paix dans le pays. Après être arrivé à la Cimenterie, ils m’ont conduit dans une cour à plusieurs étages. Après un certain temps, ils sont venus se jeter sur moi et m’ont violemment frappée et déchiré mes vêtements. Ils ont même mis du piment sur moi. Sous la volonté divine, ils étaient sous l’emprise de l’alcool. Pendant qu’ils étaient en train de se reposer, j’ai saisi l’occasion pour sortir de la cour. À quelques mètres de la cour, un jeune m’a repéré et m’a conduit pour la première fois à la CMIS, puis m’a conduit à l’hôpital. Même à l’hôpital, j’étais recherché par ces délinquants qui voulaient vraiment me tuer, juste parce que je soutiens le président de la transition.
À cette époque-là, c’était Charles Wright, le ministre de la Justice. Il a pris en charge le dossier pour me protéger du danger jusqu’à son départ. J’ai été reçu par l’actuel procureur, mais jusqu’à présent je ne me sens pas bien. Bien que des efforts aient été déployés, les médecins affirment que je devrais être évacuée au Maroc pour le traitement.
Bien sûr, on a porté plainte, ce qui a abouti à l’arrestation de quatre personnes à l’endroit où j’ai subi cela.
Jusqu’à présent, les habits entachés de sang sont avec moi en famille et les armes blanches au niveau du procureur>>, a-t-elle mentionné
Abou Fall pour Guineesignal.com