Un atelier de formation de deux (2) jours a démarré ce vendredi 13 décembre 2024 à Conakry, à l’intention des journalistes des radios communautaires et rurales. Cela fait partie du processus visant à rendre plus accessible l’avant-projet de la nouvelle Constitution de la Guinée. Cet événement a rassemblé des journalistes venant de l’intérieur du pays, tous déterminés à jouer un rôle central dans la diffusion des informations concernant cette réforme cruciale pour l’avenir du pays.
À l’entame des travaux, M. Mountaga Sylla, Directeur pays de IFES (International Foundation for Electoral Systems), et Hadja Maimouna Yombouno, 1ère vice-présidente du Conseil National de la Transition (CNT), ont exprimé l’importance de l’engagement des médias dans ce processus. Lors de son discours d’ouverture, Mountaga Sylla a souligné que la Constitution est la pierre angulaire de l’État de droit, car elle garantit le bon fonctionnement des institutions démocratiques.
« En tant qu’acteurs clés de la formation, les journalistes jouent un rôle essentiel dans la vulgarisation des textes constitutionnels et la promotion de la culture démocratique.», a-t-il affirmé. M. Sylla a souligné l’importance de rendre les enjeux juridiques de la Constitution accessibles à tous, en particulier aux communautés rurales et aux populations des préfectures et communes du pays.
Pendant son discours, le Directeur pays d’IFES a également évoqué le soutien de l’USAID pour le projet, et de la Fondation internationale du système électoral (IFES) depuis 2022. Selon ses dires, le but est de rendre l’avant-projet de Constitution accessible à tous les citoyens, en particulier ceux des régions éloignées, en menant une campagne de vulgarisation avec les journalistes des radios rurales et communautaires.
« Votre travail de communication et de transmission contribuera à assurer aux populations l’exercice d’une bonne citoyenneté active dans l’application de ces institutions », a ajouté Sylla, mettant en lumière la responsabilité des journalistes dans la réussite de ce projet, qui vise à renforcer les capacités des journalistes pour qu’ils puissent diffuser de manière claire et précise les principes de l’avant-projet de Constitution, tout en développant des techniques adaptées à la vulgarisation des notions juridiques et constitutionnelles.
La 1ère vice-présidente du CNT, qui a lancé les travaux de cet atelier, a pour sa part mis l’accent sur le rôle fondamental des journalistes dans la diffusion de l’information constitutionnelle, tout en soulignant l’aspect participatif du processus de révision constitutionnelle.
Hadja Maimouna Yombouno a rappelé que le CNT, conformément à l’article 57 de la Charte de la Transition, a pour mission d’élaborer et de soumettre le projet de Constitution pour adoption à travers un référendum.
« Le constituant, qui est le CNT, a jugé utile de donner à ce processus un caractère participatif et inclusif », a-t-elle affirmé, précisant que les journalistes avaient activement participé aux diverses étapes du processus, de la consultation populaire aux symposiums constitutionnels.
Pour Maimouna Yombouno, l’atelier vise à partager une information claire, évitant ainsi toute forme de manipulation ou de désinformation. « Les journalistes représentent le canal privilégié de transmission de l’information et sont en contact permanent avec toutes les couches sociopolitiques du pays », a-t-elle souligné.
Dans un autre pan, elle a insisté sur la nécessité d’une information fiable, respectueuse de l’éthique et de la déontologie, afin de garantir la transparence et la légitimité du processus constitutionnel. La première vice-présidente du CNT a également salué le partenariat avec l’IFES et son soutien financier par l’USAID, soulignant que la formation des journalistes est cruciale pour garantir le succès de ce processus constitutionnel.
« Nous comptons sur vous pour garantir une information juste et impartiale, afin que ce projet de Constitution soit compris et accepté par toutes les Guinéennes et tous les Guinéens », a-t-elle ajouté, avant de conclure en remerciant les participants et les organisateurs de l’atelier.
Il faut mentionner que cet atelier, selon les organisateurs, s’inscrit dans un contexte où la Guinée traverse une période de transition politique et institutionnelle. La révision de la Constitution est un moment crucial pour le pays, car elle a pour but de créer un cadre juridique plus démocratique et participatif, garantissant les droits et les libertés des citoyens.
Mariama Dalanda Bah