Ce mercredi 18 décembre 2024, le Dr Moussa Sylla, Directeur préfectoral de l’Agriculture et de l’Élevage de Coyah, a profité d’un entretien avec l’un de nos reporters pour sensibiliser la population sur la gravité de la rage. Une maladie virale qui peut être transmise des animaux aux hommes. Lors de cet entretien avec notre rédaction, il a souligné que la rage représente un véritable danger pour la santé publique en raison de sa nature irréversible et fatale.
« La rage est une maladie qui est transmissible des animaux aux hommes. C’est un fléau, un danger pour la population, pour la santé publique car elle n’est pas curable », a souligné Dr. Sylla. Selon lui, dès qu’un individu est infecté par ce virus, il est trop tard pour tout traitement. « Une fois qu’un homme ou un animal est affecté par ce virus, c’est irréversible. C’est l’ascension du virus. Quand ça va atteindre le cerveau, l’intéressé va commencer à manifester de grands signes. Et finalement, c’est la mort qui s’ensuit », a-t-il ajouté.
Cependant, il a souligné l’importance d’une prise en charge rapide dès qu’une morsure survient, en particulier celle d’un chien. « Dans la majorité des cas, les gens sont sensibilisés. Dès que quelqu’un est mordu par le chien, il doit directement rallier d’abord le centre de santé de proximité pour prendre les soins préliminaires, c’est-à-dire l’attouchement, la plaie, la partie griffée ou la partie mordue, et prendre une injection d’antitétanique, tout juste », a précisé le directeur.
Après cette première prise en charge, les victimes doivent se rendre à la Direction préfectorale de l’Agriculture et de l’Élevage, où le service vétérinaire prend le relais. « Une fois qu’ils sont là, on leur pose des questions, nous avons un registre ici, où on les identifie », a expliqué Dr. Sylla. Ensuite, les victimes sont évacuées dans des structures sanitaires équipées de sérums antirabiques humains, qui sont fournis par les partenaires
« Quand ces sérums-là sont disponibles au niveau des DPS, pratiquement nous référons la victime automatiquement à la DPS de Coyah pour la prise en charge au niveau du sérum. Cependant, en cas de rupture de stock de sérums dans la localité, les victimes sont directement envoyées à Conakry, au centre de prévention. », a-t-il précisé. Avant d’ajouter qu’il faut un minimum de deux semaines après la morsure pour que la maladie commence à se manifester petit à petit.
Selon lui, les signes cliniques de la rage chez l’homme ou l’animal sont facilement identifiables.
« Les victimes auront une raideur générale, un regard fixe, et surtout l’animal ou la personne refuse l’eau. L’animal mord tout ce qu’il rencontre, que ce soient des cailloux, des voitures, des bois, des animaux ou des humains. Chez l’homme, c’est exactement la même chose », a-t-il détaillé.
Par Mariama Dalanda Bah