L’Union Syndicale des Enseignants-chercheurs et Chercheurs de Guinée (USECCG) adresse ce plaidoyer au ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MESRSI) pour demander une résolution urgente des difficultés que rencontrent les enseignants-chercheurs et chercheurs en formation en Guinée et à l’étranger. Ces difficultés, principalement liées aux retards dans le virement des fonds alloués par l’État guinéen, mettent en péril l’avenir académique et scientifique des bénéficiaires de ces formations essentielles pour le développement du pays.
L’USECCG souligne que ces retards financiers entravent non seulement le bien-être des bénéficiaires, mais risquent également de compromettre les objectifs nationaux de renforcement des capacités dans le secteur de l’éducation et de la recherche. Il est donc impératif de mettre en place un mécanisme de suivi et de coordination entre le MESRSI et le ministère des Finances, afin de garantir un virement régulier et rapide des fonds nécessaires.
En parallèle, l’USECCG attire l’attention sur les enseignants-chercheurs et chercheurs non reclassés ainsi que ceux ayant été rejetés des institutions d’enseignement supérieur et des institutions de recherche scientifique. La non-application des textes légaux en vigueur, comme l’Arrêté de 2019 et le Décret de janvier 2024, a entraîné de graves injustices parmi les enseignants, notamment des disparités salariales flagrantes entre les reclasser et non-reclassés.
L’USECCG exige le reclassement immédiat des enseignants-chercheurs non reclassés, ainsi que la régularisation de la situation des homologues rejetés. Ces derniers, qui dispensent des cours depuis plusieurs années, méritent une reconnaissance et une intégration dans la fonction publique. De plus, l’USECCG réclame l’octroi des primes de logement, de préparation et de transport, avec effet rétroactif, conformément aux textes en vigueur.
Face à ces défis, l’USECCG reste déterminée à continuer ses actions de plaidoyer, y compris par le biais de manifestations pacifiques, pour faire entendre la voix de la communauté académique et scientifique guinéenne. L’Union reste convaincue que des solutions doivent être trouvées rapidement pour garantir un avenir meilleur pour l’enseignement supérieur et la recherche en Guinée.
Par Mariama Dalanda Bah